Welcome / Bienvenu

This blog drags together, into one swirling maelstrom of crackling energy, my various wargames interests. There are links on the top right to my other blogs, each more calmly dedicated to one particular gaming universe.

I post on Fridays. The idea is that when I post a painted figure, it stays up for two weeks; a battle report, a terrain project, or a few lines on whatever happens to be the whim of the moment, is up for a week.

The pages at the top of the blog contain historical information on the periods that interest me. They are primarily an aid to my poor memory, and not meant to be in any way exhaustive, nor necessarily correct.

I hope this blog offers you much enjoyment and some inspiration !

jeudi 23 août 2012

Mesopotamian Fantasy

The army list for HoTT :


- Roi à char (Knight, General)
- Gilgamesh & Enkidu Hero)
- Abriqqum (Cleric)
- Apkallu (Paladin)
- 5 fantômes (Horde)
- 2 lions (Creatures)
- Chacals (Creatures)
- 4 hommes-scorpions (Knight)
- Vents de Šamaš (Sneaker)
- Taureaux ailés (Flyer)


LE ROI DE SUMER ET D'AKKAD

“Avec les armes dont Ištar m’a doté, avec la vision aïgue dont Enki m’a fait don, avec la sagesse dont Marduk m’a fait don, j’ai déraciné les ennemis du pays, j’ai dominé la Terre, j’ai enrichi le pays, j’ai garanti la sécurité de mon peuple» (Code d’Hammourabi, Epilogue).
En Mésopotamie, le roi, outre son rôle temporel, avait une fonction cosmique. Il devait sans cesse agrandir la sphère de la "civilisation", auquel on donne le joli nom des "Quatre quartiers". Au-delà est le kiššatum, qui regroupe à la fois la nature sauvage et les pays étrangers.
Cette opposition renvoi à une réalité physique en Mésopotamie : tout espace de civilisation qui n'est pas régulièrement entretenu est vite englouti par le désert. Les tells, amoncellements de sable qui indiquent l'emplacement de cités anciennes et mortes, en sont la manifestation la plus spectaculaire.


HEROS

« Gilgamesh, où donc cours-tu ? La vie que tu poursuis, tu ne la trouveras pas. Quand les dieux ont créé l'humanité, c'est la mort qu'ils ont réservée aux hommes. La vie ils l'ont retenue pour eux entre leurs mains.
Toi Gilgamesh, que ton ventre soit repu, jour et nuit réjouis-toi.
Chaque jour fais la fête, jour et nuit danse et joue de la musique. Que tes vêtements soient immaculés ; la tête bien lavée, baigne-toi à grande eau. Contemple le petit qui te tient par la main, que la bien-aimée se réjouisse en ton sein !
Cela, c'est l'occupation des hommes.» (L’Epopée de Gilgameš).
Gilgameš est le plus renommé des héros mésopotamiens. Roi d’Uruk, il délaisse son trône à la mort de son compagnon et parcourt le monde à la recherche de la vie éternelle, mais sa quête termine par la déception.


ABRIQQUM

“J’orne le temple. Je suis la lumière qui se lève, incandescente, pour illuminer le pays. Je suis une princesse pleine de révérence, sainte, appelée à juste cause pour entreprendre les rites de purification. Je marche au sommet du temple de mon seigneur. » (Inscription d’Enanedu)
Les abriqqum (ou gudapšum) sont des prêtres-purificateurs. Etant donné le lien intime entre pureté et divinité dans la Mésopotamie antique, leur rôle est particulièrement important. L’abriqqum participe aux soins dévolus à la statue divine qui, dans la mentalité mésopotamienne, est l’avatar du dieu. La statue doit être nourrie et, à certaines occasions, baignée. Enanedu, dont la belle poème est citée ci-haut, n'était pas un abriqqum mais ses mots aident à comprendre la perception du caste des purificateurs de lui-même.


ABGAL / APKALLU

"Ces Sept Apkallu de l'Apsû, carpes saintes qui, pareils à Enki leur maître, ont été adornés par lui d'une ingéniosité extraordinaire" (Epopée d'Erra)
"Ces Sept Apkallu, crées dansla Rivière, pour assurer le bon fonctionnement des plans divins concernant Ciel et Terre" (Fragment d'un rituel magique)
"Un monstre extraordinaire sortit de la Mer Rouge. Son corps entier était celui d'un poisson avec, sous sa tête une autre, humaine et des pieds pareils à ceux d'un homme...Passant ses jours entre les hommes sauvages il leur apprit l'écriture, les sciences et les techniques de toute sorte...en somme, il leur donna tout ce qui constitue la vie civilisée. Plus tard apparurent d'autres êtres analogues" (Bérose, Babyloniaka)


UTUKKU LEMNUTU / ALÛ

“Méchant demon-alû, qui n’a ni bouche, ni membres, ni visage ; qui pendant la nuit s’accroupit au-dessus de l’homme et le viole ou qui l’urine dessus ; qui vole comme une chauve-souris dans la nuit ; qui recouvre sa victime tel une nasse ; qui rôde comme un renard » (tablettes d’exorcisme de la séries UDUG.HUL).
Les peuples de Sumer et d'Akkad croyaient en l'existence de multiples démons qui coexistaient avec eux et qui pouvaient nuire à ceux qui, impurs, étaient rejetés par les dieux.
Tous les démons secrétaient l'imtu, une sorte de poison invisible qui, entrant dans le corps, rendait malade. Chaque maladie avait son démon, ses rites de purification et d'exorcisme. Les utukku lemnutu sont innombrables. Ils prennent la forme de vents mauvais, de serpents, de lions ou d’hommes-chèvres.


ETEMMU

"Ištar réitera : Père Anu, accorde-moi le Taureau Céleste afin que je détruise Gilgameš. Si vous me le refusez, je briserai les portes du monde infernal, je détruirai les verrous, et les morts monteront parmi les vivants. Ils mangeront des vivres comme les vivants, mais ils les dépasseront en nombre" (Epopée de Gilgameš).
Selon les mésopotamiens, un mort sans sépulture était un danger pour les hommes, tout comme un ancêtre mort tombé dans l’oubli au point de ne plus recevoir les sacrifices d’usage destinés à le nourrir. Un tel esprit pouvait remonter et errer à travers le monde; à son contact, toute personne devenait impur. Etre impur signifie : sortir de la sphère de la protection divine. Dans la société mésopotamienne, cela signifie être vulnérable aux démons de la maladie.


LIONS ET CHACALS

« J’ai mis fin aux rugissements héroïques du lion sauvage, dragon des steppes. Je ne l’ai pas poursuivi avec une nasse ni l'attendu dans une cachette. Non, je l’ai confronté avec ma force et avec mes armes. Je n’ai pas lancé mon javelot, je l’ai planté dans sa gorge. Ses rugissements ne m’ont inspiré aucune crainte….Dans la steppe, où tous les chemins meurent, j’ai réduit le lion au silence » (Hymne de Šulgi).

Outre les aspects temporels de son pouvoir, le roi engage dans une lutte cosmique pour éloigner de son royaume le désert. Celui-ci est personnifié par les animaux qui le hantent et contre lesquels il mène des chasses périodiques. Ces chasses ne sont donc pas, comme de nos jours, de simples divertissements.
Parmi les avatars les plus redoutables du désert sont les lions.


HOMMES SCORPIONS

"Après un long voyage, Gilgameš parvint aux Monts Mašu, qui sont les gardiens du soleil levant et du soleil couchant. A la porte par lequel passe Šamaš, le soleil, deux hommes-scorpions montaient la faction. Leur gloire était terrifiante, leur regard perçant était mortel, leur aura se répandit parmi les montagnes. Lorsque Gilgameš leur perçut, il cacha un instant ses yeux, puis il rassembla son courage et s'approcha" (Epopée de Gilgameš)
Si Tiamat crée aussi des hommes-scorpions lorsqu'elle tente de tuer les dieux et asservir le monde, certains servaient de gardiens à Šamaš. Gilgameš leur convainc de le laisser passer; après avoir marché une éternité dans un passage souterrain, il parviendra au jardin du soleil.


LES VENTS

"Ô Šamaš, selon vos voeux je suis parvenu jusqu'ici, mais comment m'échapperai-je si vous ne me sécourez pas ? Šamaš entendit sa prière et appela à lui le Grand Vent, le Vent du Nord, le Tourbillon, l'Orage, le Vent Glacial, la Tempête et le Vent Brûlant. Ils étaient comme des dragons, comme un feu dévorant, comme un serpent qui gèle le coeur, une crue déstructeur, l'éclair fourchue. Les vents s'abattirent sur Humbaba, ils l'aveuglèrent, l'immobilisèrent" (Epopée de Gilgameš).

Autant des démons peuvent apparaître sous forme de "vents mauvais", autant certains sont contrôlés et lâchés, à leur guise, par les dieux.


TAUREAUX AILES

"Anu écouta les doléances d'Ištar, puis la passa le licol du Taureau Céleste. Elle l'emmena à Uruk. Là-bas, le taureau mugit et la terre se fissura et avala cent hommes. Il mugit une deuxième fois; la terre se fissura et avala deux cents hommes. A la troisième fois, Enkidu sauta sur son dos et s'agrippa à ses cornes. Son visage plongea dans l'écume du taureau, son dos fut fouetté par la queue de la bête. Grâce à Enkidu, Gilgameš parvint à planter son épée entre le cou et les cornes de l'animal et le tua. Ils le dépecèrent et donnèrent son coeur à Šamaš" (Epopée de Gilgameš).
Les taureaux ailés sont bien attestés en Mésopotamie; les plus célèbres sont ceux à tête humaine, les lamassu.



LES GUTI
« Ô Nanna, Ur est devenu un champ de ruines. Son peuple remplit ses flancs comme des tessons de poterie. Ses murs sont béants. Là ou les fêtes avaient lieu, sur ses boulevards, gisent des corps…Les enfants qui dormaient sur les genoux de leurs mères ont été emportés, tel la fraie. La veuve est abandonnée, l’enfant est abandonné, les biens sont dispersés. Ô Nanna, ta ville d’Our a été détruit et son peuple dispersé par le vent » (Lamentation d’Our).

Les Guti sont devenu des barbares archétypes. Il s’agit d’un peuple des Monts Zagros qui s'est répandu à l’ouest lorsque l’Empire d’Akkad est entré en déclin. La chute finale de cet empire leur est parfois attribuée. Les destructions de cette période ont donné lieu à un genre littéraire d’une grande beauté, les Lamentations.




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