Welcome / Bienvenu

This blog drags together, into one swirling maelstrom of crackling energy, my various wargames interests. There are links on the top right to my other blogs, each more calmly dedicated to one particular gaming universe.

I post on Fridays. The idea is that when I post a painted figure, it stays up for two weeks; a battle report, a terrain project, or a few lines on whatever happens to be the whim of the moment, is up for a week.

The pages at the top of the blog contain historical information on the periods that interest me. They are primarily an aid to my poor memory, and not meant to be in any way exhaustive, nor necessarily correct.

I hope this blog offers you much enjoyment and some inspiration !

dimanche 2 septembre 2012

Roi des Rois


LA PERSE ET LA GRECE

Cette campagne couvre la période de -520 (date à laquelle l'expansion Perse touche les Balkans) à -480, l'année de Salamine et celle d'avant Platée.  Elle a terminé sur une victoire pour le Roi des Rois.

Chacun des 8 tours de campagne représente 5 ans. Sur une carte divisée en 9 provinces, Athènes et l'Empire Perse doivent lutter pour la domination politique de la Grèce et de l'Asie Mineure. Les règles de campagne sont ici.

Pour jouer les batailles, j'utilise Command & Colors Ancients. Les parties sont jouées en 80 pts sur une nappe plus grande que d'habitude, 17 hexes de large ai lieu de 12. Les unités sont représentées par 2 socles pour l'infanterie moyenne et lourde et bandes guerrières, et par 1 socle pour les autres.

Les ordres de bataille au début de la campagne sont ici. Selon les pertes, les armées peuvent varier dans leur composition.
Pour représenter les Illyriens j'utilise des Thraces, même si cette représentation n'est pas historique. Sinon, je fais appel à mes armées grecques, thraces, scythes et perses.


1ER TOUR (-520 à -516)

Les hoplites rentrent en action
Grâce à leurs ambassades respectifs, les Perses ont réussi à mettre Thèbes de leur côté. Les orateurs d'Athènes n'ont eu guère de mal à attiser la colère des cités de l'Ionie.
Thèbes marche contre Sparte, dans le but de détourner les Lacédémoniens de toute alliance avec Athènes; ils sont interceptés dans le sud béotien par l'armée athénienne, mobilisée en hâte. Les Ioniens traversent le Bosphore pour créer un nouveau foyer de discorde en Thrace; les Perses préfèrent laisser faire et envahir la Bithynie. Toutes les armées sont à 80 pts.

Athènes affronte Thèbes (-520)


Les premières manoeuvres ont vu l'avance déterminé de l'aile gauche béotien, avec pour objectif de percer les lignes adverses et permettre l'infiltration de la cavalerie. Le passage de la cavalerie devrait être rapide, à cause des nombreux tirailleurs attiques qui sévissaient dans les bois et les buis en face.
Cependant, les Thébains ont fait l'erreur de commettre un nombre de phalanges trop elevés et déclencher l'assaut d'Athènes. Dans des combats farouches, les deux ailes opposés se sont mutuellement détruits (Athènes perdant 5 phalanges et Thèbes 4).



S'est ensuit une longue période d'attentisme. Athènes était en posture nettement défavorable (plus de pertes et une manque de cavalerie pour contrer celle de Thèbes); en revanche, Thèbes n'avait aucun intérêt stratégique à chercher une victoire à tout prix. La bataille s'est arrêtée au 20ème tour; 5 pertes pour Athènes (soit 1/6ème) et 4 1/2 pour Thèbes (idem).

La Bithynie tombe devant les Perses (-518).
Plutôt que de réprimer la révolte ionienne, pour l'heure dérisoire, Darius Ier préfère asseoir sa supériorité en Asie Mineure en écrasant la Bithynie.
Les deux armées s'affrontent sur une plaine, entrecoupé ici et là par quelques buis qui n'auront guère de conséquence sur le déroulement de la bataille.
Face, sur leur aile droite, à une cavalerie perse supérieure en qualité et soutenue par de nombreux sparabara, les javeliniers à cheval thrace, ainsi que leurs nobles, glissent à gauche.



Les Perses engagent, balayant la cavalerie adverse mais essuient de lourdes pertes : la garde périt ainsi qu'une unité de Mèdes, la dernière est en lambeaux.
La cavalerie thrace réussit à se grouper à gauche. La bataille se déchaîne. Au centre les sparabara, après deux volées de flèches, se ruent à l'assaut. A gauche, la cavalerie de Bityhnie fait des ravages parmi ses adversaires. Cependant, ce sont les Perses qui, au final, l'emporte, mais sans convaincre. C'est une victoire marginale (niveau 2) avec 5 pertes (1/6ème) à 7 (1/4ème).




Les tombes de la Thrace (-516).
L'expédition ionienne dans les sauvages contrées thraces tombe, ou plutôt, trébuche sur son adversaire dans un terrain dense et défavorable aux hoplites.
La coalition de rois thraces opte pour une position défensive, sur une imposante hauteur et parmi les bois denses de leur flanc gauche. Les Grecs envoient des frondeurs user l'ennemi sur la colline et décident de porter le premier effort sur le flanc gauche, le plus ouvert.



Les combats sont aussi rudes que passionnants. Les frondeurs infligent en effet de nombreuses pertes à l'adversaire, sans toutefois épuiser ses réserves. La phalange du flanc gauche souffre sous les traits adverses et aux suites d'une attaque de la cavalerie légère ennemie dans leur dos. La phalange qui continue à s'approcher est prise sous un grêle de javelots (carte Assombrir le Ciel). Puis à la surprise de tous, une dernière baroude par les frondeurs grecs ouvre un trou béant dans le centre de la ligne adverse.
La phalange s'y engouffre aussitôt et réussit à prendre pied sur la colline. Sur leur droite, les pertes thraces s'accumulent et la situation paraît désespérée. C'est sans compter sur le sang-froid du roi qui dirige le secteur central. Ralliant ses hommes et à l'aide de Choc des Boucliers qu'il a gardé précieusement en réserve, il repousse les Grecs de la colline, détruit une première unité et tue l'un des généraux ennemis.



La position thrace demeure délicate, avec 5 pertes sur 8 et une unité de peltastes affaiblie au centre, dont la déstruction permettra de percer sur la séconde ligne, en très mauvais état. Les Grecs se réorganisent, puis lancent la Double Cadence. La victoire est si proche...mais elle appartiendra aux Thraces. Les Ioniens ne percent pas, et le contre-attaque, depuis les pentes de la colline, fait un hécatombe parmi les phalanges affaiblies. C'est une victoire marginale (niveau 2) Thrace avec 5 (1/6ème) pertes pour 7 Grecs (1/4), au 20ème et dernier tour.







2EME TOUR (-515 à -511)

La contagion de la guerre se répand
Les Perses gagnent l’Epire et la Macédoine à leur cause ; le roi de Macédoine (80 pts) envahit la Thrace (70 pts).

La Ligue Béotienne (70 pts) envahit l’Attique (70 pts) ; l’armée d’Athènes décide de les attendre sur leur propre territoire.
Les Perses (70 pts) continuent leur campagne de soumission de la Bithynie (60 pts). Quant à la Ligue Ionienne, ses membres, qui considèrent dans un premier temps une attaque contre la satrapie d’Asie, décident de reposer leur armée.



Athènes affronte à nouveau Thèbes (-515)
Les deux phalanges se sont déployées face à face sur une belle plaine, sémé d'épars buissons. La phalage Attique a ancré son flanc gauche sur une colline, protégé par des peltastes. Sur leur droite, les Béotiens ont déployé leur cavalerie dans l'espoir de contourner les taxeis ennemis.

Les deux phalanges se sont rapidement approchés (En Ligne suivi de Contre-Attaque) pour n'être qu'à une centaine de mètres. Les Béotiens ont tenté une attaque sur leur extrême gauche, où la Bande Sacrée leur offrait un léger avantage.

Les hoplites d'Athènes ont gardé leur sang froid. Une première contre-attaque porta des fruits; puis, presque malgré les deux camps, le combat s'engagea avec détermination entre les deux ailes opposées. Les Athéniens ont dominé, aidé notamment par le repli (double-drapeaux,...) de leurs phalanges les plus entamées. Une unité de cavalerie thébaine dans le secteur aurait fait des ravages, mais il n'y en avait point.

Pas à pas les Athéniens ont rogné la phalange thébaine par sa gauche et, avec une nette avantage (3 pertes à 0) ont poussé leur avantage. Malgré quelques tentatives par la cavalerie béotienne de prendre l'initiative à droite, la bataille s'est soldée par une victoire décisive athénienne (niveau 4), 6 pertes (>1/4) à 2 (<1/6). L'absence de pertes du côté d'Athènes leur donnera un avantage important dans le quinquennat à venir.



Amyntas Ier écrase les Thraces (-512).
Profitant, suite aux attaques grecques, de l'affaiblissement de son ennemi héréditaire, Amyntas Ier lance une campagne de pacification vers l'est, encouragé par le Grand Roi.
Les deux armées se rencontrent dans une plaine bien boisé, entrecoupé sur la gauche macédonienne d'une colline qui sera la clé de la bataille. Amyntas Ier peut compter sur des hoplites recrutés dans les cités côtières; l'armée Thrace est entièrement composée de troupes légères.



Les Thraces font l'erreur de tenir la colline avec des archers, ce qui permet à Amyntas de lancer une offensive par ses peltastes. A partir de ce moment, la lutte pour la colline focalise toute l'énergie des deux armées : attaques et contre-attaques se succèdent. Dans l'une d'entre elles, une balle de plomb abat l'un des chefs thraces.
Amyntas parvient à retirer ses peltastes, épuisés par les premiers combats, et les mettre à l'abri. Son adversaire n'a pas le loisir de faire pareille; ainsi, lorsque la phalange reçoit l'ordre de prendre la colline une fois pour toutes, l'adversaire est à bout. Malgré leur Ralliement sur la pente opposée, les peltastes thraces ne peuvent venir à bout des hoplites.
Le combat se solde au 10ème tour par une victoire décisive (niveau 4) pour les Macédoniens, qui n'ont encaissé qu'une seule perte (<1/6). Les Thraces ont perdu 7,5 unités (>1/4). Le Grand Roi peut espérer le basculement des Thraces, ce qui lui permettra de contrôler un arc de provinces de l'Asie Mineure aux frontières septentroniales de la péninsule grecque.



La Bithynie fait trembler Darius Ier (-511).
Darius Ier décide de commander en personne son armée, qui, fort de sa supériorité numérique et qualitative, devrait écraser les Bityhniens et lui apporter une victoire facile.
C'est ainsi qu'il s'est failli passer. Darius Ier a déployé ses sparabara au centre, soutenus par la garde à cheval, avec un écran de légers sur leur gauche et, à droite, toute sa cavalerie moyenne et légère.



Dans le premier mêlée, la cavalerie perse a violemment repoussé celle des Thraces, menaçant de remporter la bataille. Seulement, une "Pluie de Flèches", mortel lorsqu'elle est jouée par une armée qui ne compte que des tireurs, a désorganisé l'offensive. Darius Ier perdit une unité de cavalerie, avec une autre hors état de combattre. Le roi de Bithynie s'engouffra dans la brèche avec sa garde de corps. Il rencontra cependant une vive résistance. Se ralliant, les Perses ont attaqué à nouveau à droite et ont balayé 4 unités de cavalerie thrace, la Garde compris. Le roi lui-même était obligé de fuir pour sa propre sécurité [esquiver hors table].
Au centre-droit Thrace était un grand bois où les peltastes Thraces s'étaient amassés dès le début de la bataille. Leur général a décidé, malgré l'improbabilité de réussir, de charger les sparabara en face; après tout, sans une action d'éclat, la bataille était perdue.
Et il a manqué de réussir de justesse. Les peltasts ont traversé les nombreux tirs pour arriver au corps à corps. Emportés par un élan féroce, ils ont ensuite détruit 3 unités de sparabara !



Il faut l'intervention de la Garde de Darius (cavalerie lourde) pour combler la brèche et renverser le cours de la bataille. Au final, Darius Ier remporte une bien mince victoire marginale (niveau 2), avec 4 pertes dans son camp (> 1/4) pour 5 1/2 chez l'adversaire (>1/4).


3EME TOUR (-510 à -506)

Gare au Médisme !
Deux nouvelles provinces basculent dans le giron Perse. Darius Ier est en revanche très affaibli militairement et politiquement par la guerre en Bithynie. Il décide de ne pas pousser l'offensive vers la Grèce peninsulaire, mais somme les Macédoniens de lui fournir un contingent pour sa propre défense. A bon escient, car les Ioniens (70 pts) attaque la Perse (55 pts). Est-ce la turbulence en Illyrie, ou un présage funeste ? Amyntas n'envoie aucune aide au Grand Roi.
Entre temps, Athènes (70 pts) attaque Thèbes (55 pts) et recherche le contrôle de la Grèce méridionale et la sécurisation de ses frontières.



Darius Ier seul face à la Ligue Ionienne (-510)
En nette infériorité numérique et privé de la majorité de sessparabara, Darius Ier doit organiser la défense de la satrapie d'Asie avec une armée majoritairement composée de troupes légères et de cavaliers. Le Grand Roi vise à éviter la défaite plutôt qu'à chercher une victoire improbable. Il positionne ses mercenaires et lessparabara sur une colline à gauche, donne aux légers et aux autres auxilia le rôle de ralentir l'ennemi dans le terrain difficile et, tout en déployant sa cavalerie à droite, leur intime l'ordre de se rabattre à gauche dès l'ouverture des hostilités.



Cependant, toute sa stratégie bascule lorsque le centre grec se lance dans une Double Cadence, croyant détecter une opportunité d'affaiblir la cavalerie adverse dès le début de la bataille. C'est un fiasco : Darius Ier refait ses plans et lance une Charge de cavalerie, qui balaie deux phalanges sur-le-champ.

La situation est déjà délicate pour la Ligue Ionienne. Avec 2 pertes pour 1/2, ils ont presque perdu leur avantage en morale, or un combat frontal dans un terrain difficile donnera autant de chances à un camp qu'à l'autre. Leur commandement est médiocre et ses moyens d'action très limités.
Avec son aile et centre défensif déjà en position, Darius Ier peut replier ses unités affaiblies hors d'atteinte, puis agir en toute liberté sur sa droite. Son offensive coûte deux unités de légers à l'ennemi et cause des pertes isolés dans plusieurs phalanges.




Les Grecs marquent quelque progrès au centre, leurs peltastes se montrant supérieurs aux takabara. C'est alors que l'un de leurs Généraux est tué par un javelot, un nouveau coup dur pour les Ioniens.
La bataille est maintenant en équilibre instable. Les Grecs songent un moment à se replier, mais craignent la poursuite de la cavalerie adverse. C'est d'ailleurs à ce moment précis que Darius Ier tente le tout en envoyant sa garde. Les cavaliers lourds font des dégâts mais ne percent pas; il manque cependant aux Grecs les ressources de s'en débarasser.
Ne desespérant pas, une nouvelle attaque à Double Cadence emmene le flanc gauche en contact avec la colline, près à lancer un Choc de Boucliers. Les Perses prennent cette offensive de court et sous les coups des mercenaires, des sparabara et surtout de la Garde, deux autres phalanges sont achevés : Darius Ier peut claironner une belle victoire; les Grecs ont perdu 6 unités (>1/4) tandis que l'armée du Grand Roi est à peine égratinée, avec 1 1/2 pertes (<1/6).


Les Soixante-dix contre Thèbes (-509).
Athènes doit absolument remporter cette bataille, qui lui permettra d'éloigner la menace Mède de ses frontières immédiates et préparer le terrain - politique ou militaire - pour acquérir ou exiger l'alliance de Sparte.
Les deux phalanges s’approchèrent avec maintes précautions. Sur le flanc gauche béotien, la cavalerie manœuvrait. Les auxilia d'Athènes firent écran et les frondeurs infligèrent quelques pertes inespérées.
Sur l’autre flanc, la phalange d’Athènes, deux fois plus grand que son homologue, entama un débordement derrière le bois. Il fut cependant refoulé par une unité d’archers (2 drapeaux !!), ce qui mit fin à cette tentative.

Les hoplites attiques ouvrirent l’engagement à tatillons sur leur flanc gauche, avant d’engager également leur flanc droit contre les peltastes ennemis, une cible de choix.

Ceux-ci résistèrent plutôt bien, les béotiens contrant par le déplacement vers leur gauche de la Bande Sacrée. Au grand désespoir des enfants de Cadmus, leur élite tomba quasiment sans coup férir.

Les Thébains hésitèrent ensuite entre un engagement massive de la phalange, dans l’espoir d’arracher la victoire, mais décidèrent au final d’engager leur cavalerie dans le dos de l’ennemi, dorénavant exposé. Les effets furent à nouveau minimes, une seule phalange succomba.



Athènes se décida alors pour l’engagement total de sa phalange, ce qui achéva et balaya leur ennemi.



Au final, Thèbes a résisté comme elle l’a pu, mais la patiente approche d’Athènes, ainsi que le peu d’élan de l’élite béotienne, leur a accordé une victoire facile.

Victoire décisive donc pour Athènes, avec 2 pertes (<1/6) contre 5 (>1/4) pour Thèbes.


4EME TOUR (-505 à -501)

L'Ionie isolée
Le Conseil d'Athènes convainc enfin les Béotiens à se joindre à leur camp, ce qui permet un répit dans le sud. Au nord, le Roi des Rois envoie les Thraces (70 pts) contre l’Ionie (55 pts)Les Macédoniens (80 pts) s'attaque l’Illyrie (80 pts).

Pour Athènes, une expédition maritime au secours de l’Ionie est impossible, les Perses contrôlent la mer. Il est donc décidé d’attendre ; au prochain tour, l'alliance béotienne sera sollicitée, pour attaquer Sparte, ou un voisin septentrional.




L'ombre d'Amyntas Ier (-505)
Les guerriers illyriens ont tendu une embuscade au roi Amyntas Ier, à la lisère d’une forêt.
Les Macédoniens avaient une situation tactique plutôt difficile, avec un adversaire à la fois plus fort (56 dés contre 50 hors légers), plus mobile (warband) et capable de poursuivre après n’importe quel combat réussi.

De l’autre côté, la nombreuse infanterie légère macédonienne pourrait occasionner des pertes parmi les adversaires et réduire leur force de frappe.



Amyntas protégea donc sa phalange à gauche avec une masse gluante d’infanterie légère, destinée à encaisser les premiers coups puis esquiver petit à petit ; à droite par des peltastes qui investirent en nombre un terrain rocailleux.

La décision d’avancer le flanc droit n’était pas, au final, la plus propice, car les Illyriens contre-attaquèrent ; certes sur un pied d’égalité avec les Auxilia dans un tel terrain, ils avaient l’avantage de la mobilité (2 hexagones et combattre). En plus Amyntas soufra de difficultés de communication avec ce flanc, tandis que son adversaire a pu replier des bandes guerrières à bout de souffle.

La furie guerrière finit par s’amenuiser, laissant, pour 2 bandes détruites, 2 auxilia, 1 phalange envoyée en renfort et, perte plus cruelle, un général macédonien à terre. C’est alors que les Illyriens attaquèrent à droite, cherchant à pénétrer la masse de javeliniers et frondeurs. Les Grecs ont bien résisté dans ce secteur.



La difficulté pour Amyntas résida dans comment reprendre l’initiative. A la traîne en nombre de pertes, il ne pouvait guère risquer l’engagement de ses hoplites face à des hordes plus nombreuses et très mobiles. Il ne pouvait non plus désengager, sous peine d’encaisser une défaite décisive. Il décida donc de relancer son aile droite, préalablement réorganisé et rallié, avec les formations affaiblies mises à l’abri.
En dépit de succès localisés, les Illyriens choisirent ce moment pour percer à droite, faisant une curée parmi les légers et menaçant maintenant l’intégrité de la phalange. Le roi envoya une unité d’hoplites pour combler la brèche, mais celle-ci, étonnamment, fut balayée par le riposte adverse.
A partir de là, le morale des macédoniens était vacillant et il s’en fallait de peu pour les dérouter.
Victoire décisive illyrienne, 7 pertes (>1/4) à 3 (<1/4), au 12ème tour d’âpres et passionnants combats, caractérisés par des mêlées tourbillonnants et toujours incertains.

La révolte ionienne s’essouffle (-503)
Abandonnés de tous, les Grecs d'Ionie, épuisés par leur longue révolte, font face à un ennemi bien supérieur en nombre.

Si les auxilia Thraces ne sont munis, globalement, que d'une puissance de frappe équivalente à la phalange ionienne, ils peuvent compter sur de nombreux archers et une valeur combattive bien supérieur en terrain difficile.

Les Grecs ancrent le flanc droit de leur phalange sur une colline, qui tombe rapidement entre les mains des Thraces. Une premier contre-attaque pour récupérer cette hauteur clé est un échec.

Les Thraces disposent alors d'un avantage tactique. La phalange est dans l'obligation d'avancer et parcourir la longue distance qui la sépare du centre adverse. Entretemps, elle est soumise à une pluie continuelle et particulièrement meutrière de flèches. Les Grecs tombent par centaines et leur élan est brisé avant même qu'ils ne puissent parvenir en corps à corps.



C'est une victoire totale pour les Thraces, avec 0,5 pertes (<1/6) contre 5 (>1/4) pour les Ioniens.


5EME TOUR (-500 à -496)


Arès se déchaîne
Il n'y a pas de changements d’alliance, mais les guerres sont endemiques.
Thèbes (70 pts) est envoyée contre l’Etolie (80 pts)

Les Bithyniens envoient un contingent allié chez leurs maîtres (1 MC, 3Ax)

Athènes (80 pts) envahit Sparte (80 pts) dans l’espoir de rassembler une alliance pan-Grec.

Les Perses (70pts), avec leurs alliés Bithyniens (14pts, hésitantes) envahissent l’Illyrie (70 pts).
Les Thraces (70 pts) continuent leurs ravages chez les indomptablesIoniens (55 pts). Cette dernière bataille ne sera pas, au final, jouée mais décidée sur un jet de dés : les Thraces remportent une victoire tactique (niveau 1), avec plus de 1/4 de pertes pour les deux camps.


L'Illyrie invincible (-499)
C'est une bataille difficile pour les Perses qui, sur un terrain assez ouvert, doivent freiner l’élan des bandes guerrières.

Les légers font bon effet, plus que la moitié des warband sont réduits à 3PV, donc perdent 1 dé et leur capacité d'ignorer un drapeau.

Mais sur le gauche Perse, la cavalerie est embourbée ; une offensive rencontre de sérieuses difficultés, à cause de la manœuvrabilité des guerriers ennemis(un déplacement de 2 hexes peut être suivi par un combat). L’assaut de Garde Perse, qui devrait balayer 2 unités, est sans effet.

Au final, tout se joue sur ce même flanc. Les Illyriens parviennent à acculer les légers Perses dans ce secteur, ce qui ajoute aux pertes, puis ils menacent le dos du centre Mède. Les sparabara et les hoplites contre-attaquent. Malgré leur 2ème perte, les Illyriens, menés par leur général, achèvent la déroute de leurs ennemis.



C'est une victoire décisive illyrienne à 7 pertes (>1/4) contre 2 (<1/6), après onze tours de combat.

Thèbes parmi les montagnes (-497)
Le résultat de cette pénétration béotienne dans les contrées montageuses de leur voisin septentrionale est une bataille essentiellement d’attrition. Les Etoliens préfèrent masquer leur phalange derrière un bois central, deux rangées de collines et d’innombrables zones de terrain difficile.

Les Béotiens ont planifié une attaque en masse sur leur gauche, espérant briser la défense sur les collines puis utiliser la cavalerie pour encercler les javeliniers adverses.

L’essentiel de la bataille s’est déroulé dans ce secteur. Malheureusement les pertes thébaines à l’approche ont été très lourdes (la bande sacrée, par exemple, réduite à 1 point de vie avant même d’atteindre la colline !). La phalange a réussi a prendre pied sur les collines ; une contre-attaque des auxilia étoliens a suffi pour les faire lâcher prise. La cavalerie béotienne a réussi à s’infiltrer mais n’a eu aucun effet notoire ; le tour suivant c’était fini.
Une victoire décisive étolienne à 5 pertes infligées (>1/4) contre 2 reçues(<1/6), au 14ème tour.





Un choc de titans (-496)
Athènes a enfin décidé d'abandonner l'approche diplomatique et combattre la médisance spartiate par la force.
Les Spartiates adoptent une posture défensive qu’ils maintiennent pendant toute la bataille.

Athènes porte son premier effort sur la colline à gauche. La résistance des psiloi adverses leur ralentit ; éventuellement ceux-ci se retireront derrière la ligne d’hoplites mais sans mettre en danger la position et avec seulement quelques pertes.

Athènes crée la surprise en portant un deuxième effort sur le flanc droit, cette fois couronné de succès avec la destruction de 2 phalanges adverses.

Enfin l’attaque est lancée au centre ; une percée est espérée au point où la ligne de Sparte doit s’infléchir et former un coude.

Et une percée a failli se produire : cependant, au 20ème tour, la bataille s’arrête d'épuisement, sans décision. Les Spartiates ont perdu 5,5 éléments (>1/4), les Athéniens 4,5 (>1/4).


6EME TOUR (-495 à -491)

l'Asie entre les mains du Grand Roi
La révolte ionienne est enfin matée, mais les Athéniens profitent du débâcle du Grand Roi en Illyrie pour lui détacher la Macédoine.
La Macédoine (70 pts) envahit son voisin Thrace (55 pts)
Athènes (60 pts)
 continue à matraquer Sparte (60 pts)



La partie pro-Athénien enfin maître à Sparte (-495)
La phalange attique inflige une défaite retentissante sur son adversaire laconien ; suite à un choc frontal qui voit une percée décisive au centre et l’annihilation des taxeis spartiates, Athènes remporte une victoire décisive 5 pertes à 0, au 11ème tour.

La Macédoine, ennemi héréditaire des Thraces (-493)
Quant aux Macédoniens, leur invasion se heurte rapidement à la défense thrace, dont les deux flancs sont solidement ancrés par des bois. Les Macédoniens décident de se passer d’un manœuvre de contournement et engagent directement la bataille avec la phalange. Les pertes sont conséquentes dans les deux camps et, surtout, Amyntas Ier est tué au combat.

L’attaque au centre fléchit, mais c’est à ce moment précis que la gauche macédonienne se réveille ; grâce à une Double Cadence et la présence d’un deuxième général sur lesquels les Thraces ne peuvent compter, les peltastes défont leurs adversaires. Victoire marginale macédonienne (niveau 2) 5 pertes à 4, après 9 tours de combat.




7EME TOUR (-490 à -486)

La lente coalescense grecque
Sparte rejoint le camp d’Athènes.

L’Ionie (2 MI) et la Bithynie (1Gn, 1 MC, 2 LC) envoient des contingents au Grand Roi.

L’attaque que la Macédoine (60 pts) avait planifiée contre la Thessalie est interrompue par l’invasion massive de l’armée du Grand Roi (95 pts). La bataille n’est pas jouée, une victoire décisive est accordée aux Perses.

Thèbes (70 pts) attaque la Thessalie (80 pts) dans une tentative de rallier d’autres Grecs à une cause commune, face à un menace Mède qui se précise.




L'avenir des Grecs se joue sur les plaines de Thessalie...(-490)
La cavalerie thessalienne parvient à encercler le flanc gauche béotien avec une « charge de cavalerie » et un massacre semble s’annoncer…mais c’en est rien. Les Thébains ne déplorent aucune perte et au tour suivant, leur riposte décime l’ennemi (2 Cv, 2 LC et le général). A peine la bataille commencé, une victoire décisive semble s'annoncer pour les Béotiens; un coureur fait parvenir la nouvelle à Athènes, qui respire soudain l'air de la liberté.
Les Thébains ont cependant une immense difficulté à rassembler leurs troupes et à leur pousser en avant. C’est à nouveau les Thessaliens qui prennent l’initiative, avec une attaque de peltastes contre la cavalerie béotienne. Les hoplites s’avèrent incapable de riposter, ce qui permet aux unités téméraires de regagner leurs lignes intacts.

Ce n’est qu’au 20ème tour que la phalange béotienne parvient enfin au contact et arrive presque à porter le coup fatal à leur adversaire ; celui-ci survit, cependant et riposte avec un choc de boucliers. Les pertes thébaines sont lourdes mais la bataille est restée indécise et les deux combattants ont rompu.
Thèbes a perdu 4,5 éléments (soit >1/4) et Thessalie 5,5 éléments (soit également >1/4).




8EME TOUR (-485 à -479)

Le calme avant la tempête
La Macédoine d'Alexandre Ier a bien évidemment rejoint le camp Perse.

Ni l’un ni l’autre camp ne voient d’avantage à lancer des attaques ce tour-ci, la seule cible valable étant la Thessalie, qui serait très affaiblie suite à une victoire. Personne n’ose s’attaquer à l’Illyrie, réputé imprenable.

La bataille de Platée, -479
Xerxès Ier, ayant rassemblé une vaste coalition, se dirige alors vers la Grèce pour finir, une fois pour toutes, avec la résistance Hellène. Malgré la défaite de ses forces navales à Salamine, il reste au Grand Roi une immense armée qui, après avoir hiverné en Macédoine, s’abatte sur ses ennemis.
La phalange réunie d’Athènes et de Sparte lui fait face à quelquesstades au sud de Thèbes, à proximité de la ville de Platée.




Les Grecs ont accusé une infériorité numérique (25 unités à 31, et 126 points à 107) mais non pas sur le plan qualitatif (89 dés de combat bruts à 83). Les Perses avaient en revanche la mobilité de leur côté. Les listes d'armée respectives sont ici.
Le terrain aussi favorisait légèrement l’armée Perse, avec une belle plaine à leur gauche pour l’infiltration de la cavalerie, une colline sur leur flanc droit et enfin, une plaine centrale toutefois entrecoupée de quelques zones de rocaille, arrangement qui causerait des difficultés à la phalange hellène pendant les combats à venir.
Les Grecs ont adopté un déploiement classique, les Spartiates à droite, les hoplites d’Athènes au centre. Une partie des hoplites attiques se forma pour constituer une deuxième ligne, innovation censé garantir un soutien et un remplacement rapide des pertes, mais qui dans les faits n’a guère fonctionné. A gauche, enfin, les peltastes – dont les 1.000 hommes envoyés par Thèbes, le seuls – avaient pour mission de tenir la colline et sécuriser le flanc de la phalange.
Le Grand Roi a disposé sa phalange d’hoplites macédoniennes, ioniennes et mercenaires au centre-gauche. La cavalerie s’est concentrée sur l’extrême gauche. A droite, une masse de peltastes thraces se préparait à prendre la colline d’assaut. Aux sparabara était confié deux missions, tenir le centre-droit et appuyer l’attaque sur la colline de leurs tirs. Il était prévu qu’ils pourraient, en cas de succès ici, gravir les pentes et faire fléchir les hoplites d’Athènes sous leurs traits. Enfin, le centre Perse était protégé par un écran de tirailleurs venus de toute l’Empire.



La phalange grecque s’est avancée à une bonne cadence. Sans surprise, c’est sur la colline que les premiers heurts se sont produits. Les Athéniens et Thébains ont tenu bons, au point où le Grand Roi a décidé de changer l’axe de son attaque. Sur sa gauche, les Spartiates étaient parvenus à un jet de javelot de leurs ennemis, cependant les tirailleurs les ralentissaient. Les deux taxeis attiques censés protéger leur flanc droit avait été ralenties par la cavalerie bactrienne, qui s’est collé à eux en refusant tout combat. Xerxès Ier décida alors de lancer une partie de ses hoplites à l’attaque, non pas dans l’optique de vaincre les terrifiants Lacédémoniens, mais de les affaiblir. C’est exactement ce qui s’est produit. Xerxès Ier put ensuite lancer l’une de ses deux Charges de cavalerie sur les taxeis épuisés par le combat qu’ils venaient d’engage. L’avancée fulgurante des cavaliers mèdes et, surtout, de la Garde Royale fit des ravages, avec deux unités d’hoplites détruits. Le flanc droit de l’armée grecque n’était plus alors qu’un trou béant.



Cette situation avait à l’évidence désemparé les Spartiates (aucune carte n’était disponible pour jouer les lourds du centre au-delà de 2 unités !). Il incombait donc aux Athéniens de se jeter dans la mêlée et de tenter de briser l’ennemi avant que la cavalerie adverse puisse exploiter ses succès. Hélas, les sparabara ont tenu, malgré l’envoi de peltastes, détachés de la colline qui, vu l’engagement généralisé, ne présentait plus aucun intérêt pour les deux camps.
Il ne restait au Grand Roi que d’organiser une contre-attaque. Les sparabara, renforcés par deux taxeis de macédoniens toujours en sécurité derrière leur écran de tirailleurs, ont porté le coup fatal. Les Grecs auraient pu résister encore, mais le commandant en chef de l’armée est tombé à ce moment précis, sonnant, dans un moment à imputer clairement au Destin, le glas de tous leurs espoirs.

Les Perses ont remporté leur victoire avec 8 pertes infligées pour 3,5 reçues, après 8 tours de combat. Le Grand Roi a bénéficié d’un déploiement bien réfléchi (l’écran de tirailleurs en particulier), de son avantage en cartes de commandement (6 contre 5), du déficit des cartes dans la main grecque qui aurait permis de jouer les hoplites lourds de Sparte, et aussi de sa prise de risque lors de la Charge de cavalerie, néanmoins bien préparée par l’attaque préalable des hoplites. Il est en revanche à noter que les Perses ont terminé le combat avec 6 unités à 1 point de vie de la déroute, mesure de l’âpreté de la résistance grecque.

Cette victoire est le reflet de la stratégie. Les Perses et leurs aliés ont gagné 6 batailles, Athènes et les leurs 5. Les provinces neutres ont remporté 4 batailles (les Thraces, les Illyriens deux fois, l'Etolie). Il y eut également 3 batailles indécises, tous les trois impliquant le camp grec. Au total, la campagne a compté 18 batailles (hormis Platée) dont 16 ont été jouées.

Athènes et Sparte rentrent donc dans le giron d’un Empire oriental ; le « Siècle de Périclès » n’aura jamais lieu...et la révolution intellectuelle grecque, qui a tant contribué à l’émergence de notre monde d’aujourd’hui ?

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