En même temps, une forte armée bourguignonne s'est installé sur les rives de la Meuse. Plutôt que de piller les villages des alentours, son chef ravit l'initiative et décide de traverser la Meuse en marche forcée à St Mihiel. Dans l'arrière pays de ce village, ses troupes épuisées tombent sur une armée française qui cumule trois désavantages : un commandant en chef incompétent, un commandement divisé, et une infériorité numérique. La défaite de cette force mettra l'armée française entre Sommedieu et Souilly devant un choix cornélien.
Carte de la situation au matin du 12 juillet. Les armées françaises sont identifiées par des hachures. |
L'armée française occupait une solide position défensive, avec l'aile gauche ancré par des champs, des collines et des vergers rapidement investis par des arbalétriers en tirailleur. La chevalerie était amassée au centre, avec les brigans en écran. A droite, voulgiers et arbalétriers étaient soutenus par une deuxième ligne de miliciens.
Les Bourguignons ont déployés en un immense fer à cheval, le centre replié et les ailes avancées.
Les combats firent d'abord rage sur l'aile droite bourguignonne, puis la chevalerie française fit ce qu'elle fit de mieux, et chargea. Elle écrasa les trois unités qui faisaient la jonction entre le centre et l'aile droite bourguignonne; mais son impétuosité conduisit à sa perte, sous une Pluie de Flèches des Picards et des arbalétriers mercenaires et flamands. Voici la situation à la fin de cette charge de plusieurs tonnes d'acier :
Une nouvelle charge de la chevalerie française de l'aile droite, combiné avec des tirs de précision qui ont exploité l'épuisement de l'armée bourguignonne, affaiblit plusieurs unités sans toutefois causé de pertes. Comme on voit sur l'image, les derniers chevaliers français étaient attirés dans un piège et massacrés. Ce n'était alors qu'une question de temps, d'autant plus que les Bourguignons disposaient d'une nette supériorité de commandement sur leurs adversaires (6 cartes contre 4). Les Bourguignons ont vaincu peu de temps après.
Les pertes françaises sont lourdes (29 pts), les Bourguignons bien moindres (5 pts). Les vaincus se replient sur Pont à Mousson.
Avec le menace que cette victoire faisait peser sur l'armée à Pont à Mousson, celle de René d'Anjou n'avait d'autre choix que de passer à l'offensive et traverser à son tour la Meuse. A peine quelques heures après la première bataille des Côtes de St Mihiel, une deuxième eut lieu, cette fois-ci entre deux forces égales, si ce n'est dans la qualité de leur commandement.
Les deux armées se sont affrontées sur une morne plaine, les français déployés en fer à cheval avec, cette fois-ci, la dispersion de leur chevalerie et leurs brigans sur les deux ailes et l'infanterie lourde, qui s'est souvent révélé trop vulnérable, replié au centre. Les bourguignons ont préféré leur déploiement habituel, alternant archers ou arbalétriers et chevaliers à pied, avec quelques unités montées en réserve.
Un flottement dans le commandement français [avec une difficulté à obtenir la carte de premier choix pendant trois tours] a vu les pertes dues au tir augmenter dans le camp de René d'Anjou. Enfin, la charge de la chevalerie [Charge Montée] a été déclenchée.
L'impact était dévastateur et l'aile gauche bourguignon était percée.
Les Bourguignons, avec un commandement supérieur [6 cartes contre 4] ont pu se réorganiser tandis que leur adversaire hésitait sur la marche à suivre, mais cela était insuffisant. La charge des brigans contre les archers picards a suffi pour mettre fin à la résistance.
Ce n'était pas pour autant une victoire écrasante. Les pertes bourguignonnes se sont élevées à 15 pts, mais la chevalerie française a payé le prix de son engagement (8 pts). Nonobstant cela, le menace qui pesait sur les troupes françaises désorganisées autour de Pont à Mousson avait été écartée.
Malgré cette défaite à l'est de St Mihiel, la situation s'améliore pour les Bourguignons avec la chute du château de Gondrecourt, ce qui libère une nouvelle armée et sécurise considérablement la ravitaillement. Au 17 juillet, les Bourguignons s'emparent de l'initiative et opèrent une concentration de leurs forces autour de Souilly et Sommedieue, tandis que les villages de Montiers-sur-Saulx et Sampigny flambent.
La pression est cependant relâchée à Bar-le-Duc, dont le garnison fait une nouvelle sortie pour desserrer l'étau autour de Ligny en Barrois. Même si cela ne menacera guère le dispositif Bourguignon dans son ensemble, une victoire protégerait pendant un temps Bar-le-Duc et les villages à l'ouest de l'Aire.
L'armée bourguignonne s'est appuyée sur une bonne position défensive, avec vergers, champs et collines. Les hommes de René d'Anjou ont parié sur une charge de la chevalerie à droite, et un mouvement contournant à gauche par les brigans, réputés capables de résister aux chevaliers adverses de pars leurs lances, leur formation serrée, et l'épuisement de leur adversaire.
Ce sont cependant les chevaliers bourguignons qui ont dominé la bataille, qui s'est déroulé quasi exclusivement sur cette aile. Leurs pertes ont été élevées, mais les deux unités de chevalerie ont balayé les quatre unités de brigans, et ont rattrapé leur général. Une grande confusion dans le commandement français, qui a refusé d'intervenir dans ce secteur à deux moments critiques, à contribué à la défaite. Victoire bourguignonne, 5 unités à 2. Les combattants d'Anjou replient sur Bar-le-Duc avec 8 pts de pertes, pour 5 du côté de leurs adversaires.
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