Pyrrhus répond à l'appel de la Sicile. Il est placé à Syracuse avec son fils Hellenus, sa flotte, et ses troupes. Les Carthaginois replient à Lilybée et à Mont Eryx. Carthage réagit en positionnant une flotte embusquée.
Ne laissant que les 70 vaisseaux de sa flotte, et une poignée d'hommes pour défendre Syracuse, Pyrrhus libère Henna, avant de piller le paysage alentours, pour pouvoir opérer une marche forcée et engager les armées Carthaginoises à l'ouest de l'île. Gisco décide de quitter Lilybaeum pour affronter le roi d'Epire et une bataille épique s'engage dans la plaine au pied de la cité.
Epirotes (453 pts)
Moral : 29 (dont +1 Stratège)
Avant Garde - Thrax l'Odryssien (Commandant 5/3/2 - inclus) - 10 pts
2 x Cavalier Lourd (Grecs)
3 x Nobles Aguerris (Paeonians)
2 x Archers Crétois
Corps Principal - Pyrrhus d'Epire (Stratège 6/3/2/2) - 30 pts
3 x Phalanges Macédoniennes
2 x Hoplites Alliés
3 x Guerriers Celtes
2 x Cavalier Lourd (Thessaliens)
Corps Secondaire - Thoinon de Syracuse (Commandant 5/3/2) - 20 pts
3 x Phalanges Macédoniennes
1 x Hoplites Alliés
1 x Thrace
3 x Campaniens
2 x Cavalier Léger Allié
Corps d'Arrière Garde - Adeimantos de Henna (Capitaine 4/2/1) - 16 pts
1 x Éléphant Séleucide
4 x Peltastes
1 x Jeunes Celtes
Carthaginois (526 pts)
Moral : 37
Avant Garde - Orgetorix (Capitaine 4/2/1) - 16 pts
5 x Cavalier Lourd (Gaulois)
2 x Cavalier Léger Allié
Corps Principal - Gisco (Commandant 5/3/2) - 20 pts
2 x Légion Africaine Vétéran
3 x Hoplites Alliés
2 x Scutarii Ibères
4 x Bruttiens (Samnites)
2 x Cavalier Aguerri (Nobles Carthaginois)
5 x Tirailleurs (Italiens)
Corps Secondaire - Bostar (Commandant 5/3/2) - 20 pts
2 x Hoplites Grecs (Hoplites Mercenaires)
3 x Hoplites Alliés
3 x Bruttiens (Celtes)
2 x Cavalier Léger Allié
2 x Cavalier Numide
4 x Tirailleurs Numides / Libyens
Corps d'Arrière Garde - Dumnorix (Capitaine 4/2/1) - 16 pts
2 x Celtibères (Gaesati)
3 x Guerriers Celtes
4 x Cavalier Gaulois / Grec (Samnites, Chars Gaulois)
2 x Cavalier Lourd (Grecs)
Le champ de bataille à la fin du 1er tour. Sont successivement montrés :
- Une vue d'ensemble, avec Pyrrhus d'Epire à gauche et Carthage (ou surtout, ses mercenaires celtes et italiens) à droite
- Le flanc droit carthaginois; la cavalerie punique s'éparpille en présence de l'éléphant à la lisière du verger, tandis que la cavalerie épirote hésite devant les hoplites siciliens. Derrière eux se profilent les piques des phalanges.
- Le centre, toujours vu du côté punique, ou le verger - et la présence de l'éléphant - a produit un embouteillage dans l'organisation des troupes
- L'autre aile, vu cette fois-ci du côté épirote. Pyrrhus dirige la phalange tandis que les peltastes cherchent de la place pour se déployer
A la fin du 3ème tour, les combats s'engagent à proximité de Pyrrhus, mais le roi d'Epire n'avance pas sa phalange. Il a d'ailleurs joué un rôle assez modeste dans les débuts de la bataille.
Car dans le verger, l'avantage tourne vite à l'avantage des mercenaires Bruttiens de Carthage. L'éléphant avait été redeployé pour empêcher la cavalerie moyenne gauloise de percer. Ce n'était pas un si mauvais choix, finalement, car elle a été à deux doigts d'emporter le camp pyrrhique. Seule la présence de l'éléphant l'a restreint dans ses mouvements et a fini par forcer la fuite.
Sur l'aile droite punique, le choc des deux phalanges est doublé par celui des deux cavaleries à sa droite. Les grecs ont remporté le duel de cavalerie, sans pouvoir réellement exploiter leur avantage. Si les hoplites ont succombé en nombre, l'irruption des Bruttiens depuis le verger a permis l'annihilation d'une phalange, un grand premier pendant la campagne.
A la fin du 4ème tour, Pyrrhus avait perdu 19 points de démoralisation et son adversaire, 24. Sur l'aile droite punique, ici vu du perspectif épirote, il n'y avait plus grand monde en état de combattre. Le retour en premier ligne des éléphants séleucides dans le verger [lequel, en tant que "cultivation" ne lui gêne pas, ndlr] a permis de stabiliser ce secteur. Les escarmouches entre cavalerie légère tarentin et bruttiens a fini par user les italiens [à Banner War, l'escarmouche est une capacité qui permet à certaines troupes, en particulier la cavalerie légère, d'infliger une perte à leur adversaire sans risque. C'est d'autant plus facile que la capacité de combat de la cible est faible, ndlr].
Pyrrhus est toujours à l'arrêt. L'infanterie celte ennemi, qui est sur son aile gauche et à laquelle les peltastes ne peuvent offrir aucune opposition sérieuse, l'inquiète. Pourtant, un coup de massue des phalanges n'offrirait-il pas la victoire ? A sa droite, ses troupes tiennent bons, nonobstant le déploiement de l'élite de la cavalerie carthaginoise.
Le contraste entre l'usure extrême sur un flanc, et la consistance des troupes sur l'autre, est saisissant.
Après un combat épique, la victoire est épirote, à la fin de leur 6ème tour ! Les Carthaginois ont encaissé 41 points de démoralisation, les épirotes et leurs alliés, 27. Le choix de Pyrrhus de conserver sa phalange intacte et ne pas exposer son flanc aux celtes était juste, l'histoire le retiendra, mais elle oublia qu'à la perte d'une unité près, ce sont les épirotes qui fuyaient le champ de bataille. Surtout quand on voit qu'une unité de cavalerie moyenne gaulois (représentée ici par des chars), si elle n'avait pas cédé à la panique créée par la présence des éléphants, était à portée de charge du camp épirote sans protection.
Les pertes carthaginoises sont lourdes, avec 68 pts de cavalerie (2 unités PI) et 104 pts d'infanterie (4 unités PI), ainsi que deux unités PI supplémentaires lorsqu'ils se replient derrière les murailles de Lilybaeum. La victoire n'est pas pyrrhique, puisque les Epirotes ne laissent que 33 pts de cavalerie (1 unité PI) et 81 pts d'infanterie (3 unités PI). Cependant Pyrrhus n'a pas le réservoir d'argent et d'hommes dont Carthage dispose, cela même s'il a pu piller les trois talents d'or dans le train de son adversaire.
Qui plus est, suite à ce combat, le général Barca sort de Mont Eryx, avec une armée quasiment le double de celle de Pyrrhus. Ses troupes exposées dans la plaine, le roi d'Epire ne peut aisément battre en retraite. Il choisit donc de faire face [cette bataille a été jouée directement avec PI, ndlr]. Les épirotes font des ravages parmi les rangs ennemis, mais à l'issue du combat il ne leur reste que une poignée de phalanges, même les éléphants sont perdus. Pyrrhus parvient néanmoins à se replier dans la cité d'Agrigente qui lui ouvre ses portes.
La flotte épirote vogue vers Agrigente au secours de son roi, mais elle est interceptée sur l'onde par la flotte carthaginoise. Une bataille navale s'engage [que j'aurais adoré jouer avec des figurines, mais je n'en ai pas....donc PI a géré le combat à nouveau, ndlr]. Très sincèrement, tout semblait perdu pour Pyrrhus, car sans navires pour protéger sa position, n'importe quelle armée carthaginoise aurait pris Agrigente à l'assaut.
La flotte grecque était clairement inspirée par l'urgence de la situation, car malgré le sous-nombre, elle a mis hors combat 60 navires adverses pour seulement 20 pertes. Pour couronner le tout, la moitié des pertes adverses se sont avérées récupérables ! La flotte carthaginoise, ou du moins ce qu'il en reste, mouille à Lilybaeum, tandis que celui de Pyrrhus le rejoint à Agrigente. Soulagement !
En Italie, le Consul Rufinus lève une nouvelle légion à Rome et le fait marcher jusqu'à Capoue [un Consul peut bénéficier de 2 actions, tant que Pyrrhus est en Sicile, ndlr], où il relève son camarade Bubulcus. Ce dernier rentre à marche forcée à Rome.
Alexandre II quitte Paestum pour une marche forcée jusqu'à Rhegium, qu'il compte assiéger. Les Bruttiens lui tendent un embuscade (leur règle spéciale), puis le prince épirote s'installe devant les murailles. Les défenseurs commencent rapidement à faiblir....
Excellent CR, merci!
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